Gloire aux luttes d’Avril 1980 et 2001 !

Déclaration du bureau national du MDS à l’occasion de la célébration des luttes d’avril 1980 et 2001

 

Le MDS s’associe aux commémorations du Printemps amazigh et du Printemps Noir. Il salue les citoyennes et les citoyens qui s’emparent des dates des 18 et 20 avril afin de célébrer la lutte pour se réapproprier notre identité et faire reculer la hogra.

Il s’agit d’un acte de mémoire, mais aussi d’une pierre de plus à l’immense édifice qui permet de tisser le lien entre le passé et le futur, enrichir les représentations de la personnalité nationale et faire reculer le despotisme.

C’est aussi de l’ampleur et du contenu que nous donnons à ces cérémonies que dépendront autant l’avenir des revendications portées durant ces événements que la manière dont ils s’inscriront dans la mémoire.

Les citoyennes et les citoyens qui appellent à commémorer les 18 et 20 avril dans l’unité ne veulent laisser aucune force vider des luttes immenses de leur sens politique, les réinterpréter ou établir un monopole. Ils résistent ainsi aux tentatives de vider les revendications du Printemps amazigh et du Printemps Noir de leur contenu citoyen et démocratique.

Célébrer avril c’est se dresser face aux tenants du projet d’Etat théocratique qui sacralisent la langue arabe pour minoriser tamazight. C’est contester les tenants du despotisme qui répondent à la revendication par la hogra et l’arbitraire et voudraient dévoyer une manifestation culturelle pour opposer l’arabité à l’identité amazigh.

L’heure n’est plus aux combats d’arrière-garde contre tamazight mais à sa promotion résolue. C’est pourquoi le MDS dénonce avec vigueur les interpellations de militants qui préparaient des activités pour ce 20 avril. Elles apparaissent comme une grossière provocation.

Il est clair qu’en commémorant avril les citoyennes et les citoyens contrarient les manœuvres de ceux qui voudraient maintenir tamazight dans un rôle secondaire pour empêcher une appropriation moderne de l’identité nationale, une identité qui affirmerait l’algérianité.

Ils rappellent que les origines des mouvements d’avril 1980 et 2001 ne sont pas uniquement en Kabylie et que leur portée dépasse la seule Kabylie. Au moment où se prépare une nouvelle Constitution, le MDS exhorte les citoyennes et les citoyens à peser de tout leur poids démocratique pour consacrer tamazight comme langue nationale et officielle.

 

Alger, le 17 avril 2015

Le bureau national

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